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Voyage dans le monde du cosplay 3: en quoi se déguise-t-on?

La réponse courte à cette question est: en tout et n’importe quoi. La version longue élabore un peu plus le sujet. Au fil de mes recherche sur la costumade, je me suis aperçue qu’il n’y avait pas de limites quant au sujet de notre costume. Pour le néophyte qui veut en connaître plus, voici quelques catégories de déguisements.

 

Cosplay très précis de Madoka Magica, une série animée japonaise.

Cosplays très fidèles de Madoka Magica, une série animée japonaise.

Représenter fidèlement un personnage

Le costume porté est presque identique dans la mesure du possible au personnage souhaité. Ce personnage peut venir d’horizons très variés: mangas, bande dessinée, super héros, films, jeux vidéos, dessins animés et même musique. J’ai en effet vu lors d’une émission spécialisée sur le sujet des participants déguisés en membres du groupe Kiss. Ces origines variées font que le même personnage peut avoir différents aspects. Par exemple, on peut se déguiser en Joker (Batman) comme dans la série des années 1960, le film de 1989, la série animée des années 1990, le film de 2008 ou bien les différentes versions des bandes dessinées. Les possibilités sont infinies!

 

Adaptations de costume

Personnages de Disney version zombies  source

Personnages de Disney version zombies source

Trouvé le sujet de son déguisement n’est pas tout; il est aussi possible de l’adapter. Dans le cas par exemple de costumes adaptés de personnages animés, on peut choisir de le faire très « cartoony » avec le maquillage et les accessoires appropriés, ou de manière plus réaliste. Un bon exemple d’adaptation est un cosplay de My Litle Pony, un dessin animé pour enfants étonnamment très populaire chez certains adultes, y compris en cosplay. Or, c’est très difficile de se costumer en cheval, alors souvent quelques élément sont gardés (oreilles, couleurs, ailes, corne de licorne, etc), mais le reste est adapté pour convenir à un humain.

Crossplay de Super Mario.  Source )

Crossplay de Super Mario. Source )

On peut aussi faire du crossplay ce qui signifie changer le genre du personnage. Par exemple, faire une version féminine d’Aquaman. C’est surtout dans ce sens qu’on voit le crossplay d’ailleurs, la version masculine d’un personnage féminin est plus rare.

On peut aussi changer le style du personnage. Par exemple, en faire une version zombie ou steampunk.

Les possibilités d’adaptation sont aussi vastes que les possibilités de costumes elles-mêmes. Celles que j’ai nommées ne sont quelques exemples.

 

Personnage inventé (original character)

Finalement, on peut tout simplement inventer un personnage. Le personnage peut provenir d’un univers déjà existant (par exemple, un Jedi non-identifié) ou bien d’un univers complètement original. La plupart du temps, les personnages originaux seront inspirés de la science fiction, du fantasy ou de l’horreur. Ce sont souvent des zombies, des extra-terrestres, des robots, des guerriers, des elfes, etc.

En réalité, la costumade ne connait pas de limites. Il est même possible de se déguiser en des choses abstraites comme des sites web (oui, je l’ai déjà vu!). Si on a de l’imagination, tout est possible! L’important, c’est de faire quelque chose qu’on aime et de ne pas oublier qu’il faudra traîner le costume et ses accessoires pendant toute une journée.

La prochaine fois, nous verrons qui participe à ces événements.

 

Suivi de mon costume

J’ai reçu ma perruque de cheveux bleus et fait un autre nœud. D’autres pièces sont aussi prêtes pour la couture. Bientôt, nous parlerons de la fabrication d’un costume en tant que tel.

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Voyage dans le monde du cosplay 2: d’où ça vient?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, continuons notre voyage avec un peu d’histoire. Bien que le cosplay soit associé

Forrest J Ackerman avec une partie de sa collection. (source: wikipedia)

Forrest J Ackerman avec une partie de sa collection. (source: wikipedia)

souvent au Japon, ce phénomène est né aux États-Unis. L’engouement pour la choses débuta avec les fans de Star Trek et de Star Wars qui ont commencé à personnifier leurs personnages préférés  dans les années 1970, surtout lors des premières des films. Les concours de costume (ou mascarades) ont aussi été créés à cette époque. Mais les premiers exemples de costumade remontent au début du XXe siècle et semblent avoir toujours été associés à la science fiction. Le premier cosplayer qu’on peut retracer a sévit en 1939 à la World Science Fiction Convention, la plus ancienne convention du genre. Il s’agit de Forrest J Ackerman qu’on peut considérer comme le pionnier en la matière. Grand fan et collectionneur de tout ce qui touche la science fiction depuis les années 1920, Ackerman (1916-2008) avait porté en 1939 un costume d’homme du futur qui projetait des étincelles. Les super héros des comics américains ont aussi été une inspiration de costumes dès les premiers temps.

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Takahashi Nobuyuki, celui qui amena le cosplay au Japon. (source: imdb.com)

En 1984, Takahashi Nobuyuki (aussi connu sous le nom Nov Takahashi) part aux États-Unis pour assister une convention de science-fiction et remarque cette habitude des fans de se déguiser. De retour au Japon, il rend compte du phénomène et encourage ses compatriotes à le faire lors des conventions de mangas et d’animes. C’est Takahashi qui trouva le terme « cosplay », car « mascarade » était trop ardu à traduire en japonais. M Takahashi a eu une très bonne idée, car le Japon est devenu un maître dans l’art du cosplay. On n’a qu’à regarder des images de conventions japonaises pour se rendre compte du nombre, de la qualité et de la diversité des costumes. Au fil des ans, c’est un pays qui est devenu très influent dans ce domaine. La grande particularité du cosplay japonais, c’est que les amateurs n’attendent pas les conventions pour pratiquer leur passe-temps. Il existe d’autre lieux de rassemblement où les cosplayeurs peuvent se rencontrer durant toute l’année. Nous n’avons qu’à penser au quartier Harajuku à Tokyo où le cosplay en public est très populaire. Il y a aussi d’autre petites différences entre les cosplays japonais et occidental, mais nous ne nous étendrons pas sur ce sujet, puisqu’on se concentre ici sur la costumade tel qu’on la vit en Amérique du Nord.

Aujourd’hui, le cosplay est populaire partout dans le monde, des Amériques au Japon en passant par l’Europe et l’Australie. La prochaine fois, nous verrons plus spécifiquement en quoi on peut se déguiser.

Les infos de cet article proviennent de ces deux sites (en anglais):

 http://muse.jhu.edu/journals/mec/summary/v001/1.winge.html

http://www.strangelandcostumes.com/history.html

 

Suivi de mon costume

J’ai acheté ma perruque. Ça va lentement mais sûrement!

source: epiccosplay.com

source: epiccosplay.com

 

Voyage dans le monde du cosplay 1: qu’est-ce que c’est?

Otakuthon_logoL’été prochain, j’accompagnerai une amie à une convention d’animation japonaise à Montréal (l’Otakuthon pour ne pas le nommer) et j’ai décidé de le faire à fond. En effet, je ferai du cosplay, c’est à dire que je vais me déguiser en un personnage de série télé, de film, de bande dessinée ou de jeux vidéo. Ce sera une occasion pour moi de m’immiscer dans ce monde mystérieux que je vais découvrir avec vous tous.

En fait, le déguisement et le cosplay ne sont pas tout à fait la même chose, car un bon cosplayeur devient  le personnage. Il ne s’agit donc pas seulement de porter le costume, mais aussi de l’incarner, imiter le caractère, les mouvements, etc. Seulement se déguiser en Superman à Halloween ne peut donc pas vraiment être considéré comme étant du cosplay. Or, tout cela peut être pris à différent niveaux. Il y a en effet des amateurs qui prennent la choses plus au sérieux que d’autres. Voici, pour ceux qui veulent en savoir plus, un article qui établi la différence entre déguisement et cosplaying.

Le cosplay se déroule surtout lors des conventions et congrès de science-fiction, de comics américains ou d’animation japonaise. Il existe beaucoup de ces conventions dans le monde; au Canada seulement, il y en plus d’une trentaine. Au Québec, les plus connues restent le Comicon et l’Otakuthon à Montréal ainsi que le GeekFest à Québec. Ces événements sont une occasion pour tous les adeptes de cosplay de se réunir ensemble et de participer à des compétitions.

La jeune cosplayeuse Monika Lee avec son costume de Rogue de la série animée X-Men.

La jeune cosplayeuse américaine Monika Lee avec son costume de Rogue (X-Men).

Le terme en tant que tel est une combinaison des mots costume et playing et il  trouve son origine au Japon. C’est un pays qui excelle d’ailleurs dans ce domaine. Il y a plusieurs niveaux au cosplay. Certains fans achètent leur costumes déjà tout fait, d’autres le font en partie (ce sera mon cas) et d’autres, plus acharnés, font tout de A à Z y compris les perruques et les articles en cuir et en métal. Pour arriver à ce niveau, il faut évidemment investir beaucoup de temps et d’argent en plus d’être très habile de ses mains. De plus, on peut se déguiser seulement pour le plaisir, mais on peut aussi, comme je l’ai mentionné plus haut, participer à des compétitions et gagner des prix très intéressants en argent. Hé oui, le cosplay peut être très sérieux et devenir une source de revenu!

En plus de la science fiction et des comics américains, les costumes sont  inspirés de jeux vidéos, de mangas, d’animation japonaise et même de films en général. Il n’est pas rare, par exemple, de croiser des personnages de Disney lors des conventions.  Bref, peu importe de quoi vous êtes fan, vous pouvez vous déguiser en n’importe quoi. Parmi les costumes les plus populaire, on peut retrouver Batman, Superman, Wonderwoman, les Ghostbusters, Mario, Luigi ainsi que les personnages de Star Wars. C’est presque impossible d’aller à une convention sans y croiser Darth Vader.

Le cosplay n’est pas seulement un passe-temps; c’est devenu un véritable phénomène social. Nous reviendrons sur ce point plus tard, mais il faut comprendre que c’est carrément un mode de vie pour certains.

En terminant, l’Office québécois de la langue française a trouvé un terme français pour cosplay: costumade. La définition que l’oqlf en fait est d’ailleurs très juste. C’est très bien de pouvoir en parler en français, mais je vais quand même  utiliser les deux termes en alternance, car celui en anglais reste le plus connu.

La prochaine fois, nous verrons l’historique de la costumade, un phénomène beaucoup plus ancien qu’il n’y parait.

 
Suivi de mon costume
Je ne vous dit pas encore quel sera mon costume, je garde la surprise. Je peux vous dire par contre qu’il contient: une jupe, une blouse, deux nœuds, une perruque et quelques fioritures. J’ai trouvé les méthodes ou les patrons pour tout fabriquer, excepté la blouse (et la perruque bien entendu!). Pour l’instant, j’ai fait un nœud. Il faut bien commencer quelque part!

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Retour en Gaspésie: les fous de Bassan

À la suite d’un voyage en Gaspésie l’été dernier, j’ai décidé de « retourner » aux lieux visités et de pousser un peu plus la réflexion.

Une partie de la colonie nichant sur le plateau

Une partie de la colonie nichant sur le plateau

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Une partie de la colonie nichant sur la falaise

Les fous de Bassan en déclin

La colonie de fous de bassan de l’île Bonaventure est présentement la plus grande colonie de fous de Bassan en Amérique du Nord avec plus de 100 000 individus. Elle est aussi un attrait incontournable pour tout voyageur qui passe par Percé. C’est une expérience unique de pouvoir observer de près ces beaux et grands oiseaux qui n’ont comme seul défaut esthétique que leurs cris strident. Vu de la falaise ou vu du plateau, le spectacle est toujours

IMG_1670saisissant.

Par contre, bien qu’elle semble en pleine santé au premier abord, la colonie inquiète beaucoup. Depuis l’an dernier, les fous de Bassan de l’île Bonaventure ont connu un déclin de population important en raison du faible taux de survie des oisillons. En 2012, ce taux était de seulement 8%, autrement dit, seulement 8% atteignaient l’âge de trois mois, alors que le nourrissage du poussin est terminé et qu’il est prêt à voler. La situation est un peu plus rassurante cette année avec un taux survie de 36%, mais il est encore bien en-deçà du taux normal de 75%. Bref, il y a des raisons de s’inquiéter pour le long terme si la population continue à avoir autant de mal à se renouveler.

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Seulement 36% des oisillons ont survécu cette année

Il faut savoir que les fous de Bassan ne peuvent se reproduire qu’à partir de l’âge de 5 ans et les femelles ne pondent qu’un œuf par saison. De plus, un déclin général de la colonie a été observé ces dernières années avec la disparition de 20% des couples nicheurs entre 2009 et 2011.

Les chercheurs proposent quelques hypothèses pour ce déclin. L’une d’entre elles que les oiseaux vont de plus en plus loin pour chercher leur nourriture en raison, entre autres, le changement de comportement du maquereau dans la région de la colonie dû au réchauffement de l’eau. C’est ce qui était arrivé en 2012, croient les chercheurs; les proies étaient devenues inaccessibles et plusieurs individus sont tout simplement morts de faim. Aussi, lorsque la nourriture est difficile d’accès, les deux parents partent laissant ainsi le poussin seul au nid et très vulnérable. Ce comportement inhabituel et très inquiétant a de nouveau été observé cette année.IMG_1677

La marée noire du Golfe du Mexique en 2010 a aussi été très dommageable pour les fous de Bassan puisqu’elle a affecté leur lieu d’hivernage. On en mesure les conséquences encore aujourd’hui.

Heureusement, la situation s’est quand même améliorée cette année malgré un taux de survie qui reste assez faible. Les fous de Bassan vivent normalement plus de vingt ans en moyenne ce qui donne une bonne chance à la colonie de se reprendre si le taux de survie des poussins augmente l’été prochain.

La colonie de fou de Bassan de l’Île Bonaventure reste donc sous surveillance et est étudiée en profondeur pour bien évaluer les problématiques.

Articles à lire pour en savoir un peu plus:

TVA

Radio-Canada 

Le Soleil

La SEPAQ 

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