Archives Mensuelles: octobre 2011

Alfa Rococo: énergie aux Pas Perdus

Le groupe Alfa Rococo a rempli la salle des Pas Perdus d’une belle énergie vendredi soir. Le premier de leurs deux spectacles prévus aux Îles s’est fait devant un public conquis dès les premières notes. À la troisième chanson, le groupe a invité les spectateurs à se lever et à danser. Les refrains accrocheurs du duo ont su en faire bouger plus d’un dans la salle. Une bonne partie d’enter eux ont même réussi à garder leur énergie pour danser jusqu’à la fin. Justine Laberge, David Bussières et leurs quatre musiciens ont été très généreux avec un public, il faut le dire, très réceptif. « Les gens étaient vraiment dedans; ça dansait, ça chantait… On n’a pas beaucoup dormi parce que hier, on était à Woodstock en Beauce, mais c’était une soirée super cool et ça nous a ré-énergisés! » raconte David Bussière, quelques minutes après le spectacle. Même si la salle des Pas Perdus n’était pas pleine, les spectateurs ont, en effet, embarqué à pieds joints dans l’énergie du groupe.

La plupart des chansons provenaient de leur second album Chasser le malheur avec Météore en tête de liste. Les pièces les plus connues de leur précédent opus, Lever l’ancre étaient aussi de la partie. La salle a particulièrement réagit aux premières notes de leur premier succès, Jour de pluie et de l’intense Véga, donnée en rappel à la demande du public. Les chansons se sont enfilées dans un rythme intense avec très peu de pauses entre elles.

Jour de pluie a d’ailleurs été jouée une deuxième fois lors du premier rappel, mais dans une toute autre version. Elle était plus lente, avec un autre type d’instrumentation et les spectateurs ont été sollicités pour chanter le refrain.

À propos de cette fantaisie, Justine raconte que dès leur première tournée, ils aimaient modifier des chansons, les faire évoluer. « On sent que c’est un moment qui est le fun » se rejouit-elle. « on va peut-être finalement se payer le privilège de revisiter des chansons!», ajoute son compagnon.

Pour Alfa Rococo, la place du public dans le déroulement d’un spectacle est capitale. D’ailleurs, David Bussière dit ne pas aimer le mot « spectateur », car un spectateur n’agit pas. Pour lui, lorsqu’on vient à un spectacle, on est plutôt un acteur. « On tâte le pouls du public et on y a va avec ce qui irait le mieux avec son énergie. Ce sont vraiment les gens avec leur énergie qui influencent le cours des choses », ajoute Justine Laberge. Tout au long de la soirée, le groupe prouve ce point en encourageant constamment le public à participer.

En route vers le prochain album

Questionnés sur l’arrivée d’un troisième album, David et Justine expliquent qu’ils sont encore au stade de la gestation. « J’appelle ça le travail passif, contrairement au travail actif qui est la composition, l’écriture. Là, on écoute beaucoup de musique, on emmagasine de l’information » explique David Bussière.

« On est l’affut de sons, d’ambiances. On essaie de visualiser un peu ce qu’on veut faire et de voir où on en est dans notre son », continue Justine Laberge. Pour le moment, ils disent être très intéressés par le travail de Jérôme Minière et ils pourraient peut-être y voir une future influence.

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Article publié dans le Radar de la semaine du 7 juillet 2011